Ligués contre le cancer

Pollution

Les actions soutenues par la Ligue

Affiner la connaissance sur les polluants et leurs conséquences sur la santé, améliorer la prise en charge des malades et créer un cadre de vie plus sain… ces actions et prises de parole soutenues par la Ligue contribuent – directement ou à distance – à éclairer nos consciences et à limiter les risques.

Agriculteurs
Cancers professionnels
Environnement
Glyphosate
Pesticides
Pollutions intérieures
Qualité de l'air
Rue scolaire

09/03/2023

Formaldéhyde, benzène, radon : stop aux pollutions intérieures !

« L’air que l’on respire chez soi est un mélange de ce qui provient de l’extérieur, comme les particules fines et les pesticides en période d’épandage agricole, et de polluants intérieurs comme le formaldéhyde, classé comme cancérogène avéré et présent dans certaines peintures ou meubles, ou encore le benzène à proximité d’une station-service, un solvant en cause dans le cancer du sang », explique le professeur Francelyne Marano, présidente du Comité de pilotage cancer et environnement au sein de la Ligue contre le cancer.


Un autre polluant intérieur, encore méconnu, est pourtant responsable de 10 % des cancers du poumon entraînant 3 000 décès par an en France : le radon. Naturellement très présent dans le sol en Bretagne et dans le Centre de la France, il fait l’objet de mesures concernant les établissements recevant du public et les lieux de travail, « mais il est encore trop peu pris en compte dans l’habitat », souligne Francelyne Marano. Des solutions existent pourtant pour se prémunir contre cette pollution, comme assurer l’étanchéité des sous-sols, boucher les fissures et y créer des systèmes d’aération.

À lire

Notre air est-il respirable ? Le vrai du faux sur la pollution intérieure et extérieure de Lise Loumé et Francelyne Marano (éditions Quae), 2018.

Agrican : l’étude qui fait avancer la reconnaissance des maladies des agriculteurs


Depuis 2005, l’étude Agrican (agriculture et cancer) menée par l’unité Inserm 1086, soutenue par la Ligue contre le cancer, étudie la santé du milieu agricole à partir d’une cohorte de 180 000 affiliés du régime agricole.

« Les données issues de cette étude ont déjà nourri des avancées concrètes, explique Pierre Lebailly, maître de conférences en santé publique et administrateur national de la Ligue. Citons notamment l’évolution du tableau des maladies professionnelles qui inclut, grâce à Agrican, le cancer de la prostate des agriculteurs exposés aux pesticides partout en France, et pas seulement aux Antilles. Et sans Agrican, le consortium international Agricoh, qui a notamment montré le risque associé au glyphosate, n’aurait jamais vu le jour non plus. »

« Sans Agrican, le consortium international Agricoh, qui a notamment montré le risque associé au glyphosate, n’aurait jamais vu le jour non plus. »

Pierre Lebailly, maître de conférences en santé publique

Une consultation dédiée aux cancers professionnels

Depuis 2009, le centre Léon Bérard de Lyon (Rhône) propose une consultation spécialisée Cancers professionnels. Un repérage systématique des expositions professionnelles, chez les patients suivis pour un cancer bronchopulmonaire ou une hémopathie maligne, a été mis en place. « La démarche de reconnaissance d’un cancer professionnel est lourde pour le malade, déjà fatigué par ses traitements.

Cette consultation vise à l’accompagner dans ce parcours qui peut être complexe dans le cas d’expositions cancérogènes multiples », explique le professeur Béatrice Fervers, chef du département prévention cancer environnement à Lyon Bérard. Chaque année, plus de 300 patients bénéficient de ce dispositif.

Des rues plus respirables pour les écoliers

Le 14 octobre 2021, la mairie du Vivier-sur-Mer (35) inaugurait sa « rue scolaire ». Ce dispositif, initié par la Ligue contre le cancer, vise à fermer à la circulation des rues proches des écoles a minima aux heures d’arrivée et de sortie des élèves. L’objectif : créer un environnement favorable à la santé en améliorant la qualité de l’air, réduire les nuisances sonores, sécuriser la rue et favoriser la pratique de l’activité physique.

« Nous avons eu la chance de travailler avec une équipe municipale déjà très engagée sur les sujets de mobilité douce », raconte Marlène Robert, chargée de prévention au Comité de la Ligue en Ille-et-Vilaine. Si les aspects techniques (pose de barrières) et le coût de la signalisation ont été assumés par la commune, la Ligue s’est chargée de la sensibilisation à l’environnement auprès des écoliers. « Aujourd’hui, personne ne ferait marche arrière, analyse Marlène Robert. L’école apprécie cet environnement plus calme et les familles, qui évoluent plus sereinement à ses abords, peuvent ainsi créer du lien. »