Ligués contre le cancer

Dossier 100 ans : Malades & proches

« En 100 ans, le journal de la Ligue a su rester fidèle à sa mission. »

Action sociale
Fondateur
Magazine
Mission
UICC

26/06/2023

3 questions à Jacqueline Godet,

présidente de la Ligue contre le cancer de 2012 à 2019

Que vous inspire le centenaire du magazine de la Ligue ?
Jacqueline Godet :
Cette longévité, pour un magazine spécialisé, est aussi rare qu’elle est à l’image de l’engagement constant et profond de son créateur, Justin Godart, fondateur de la Ligue qu’il a présidée de 1918 à 1956. C’est une figure

exceptionnelle, qui a œuvré toute sa vie pour l’action sociale. Avocat de métier, homme politique, résistant et esthète défenseur de la culture lyonnaise, Justin Godart était une personnalité exceptionnelle qui a permis à la Ligue, notamment à travers son journal, de rester fidèle à sa mission : lutter, informer et aider les malades.

Dès juillet 1923, Justin Godart introduisait le premier bulletin de la Ligue franco-anglo-américaine en expliquant qu’il mettrait « le lecteur au courant de tout le mouvement anticancéreux en France, dans les colonies et à l’étranger ». Cette volonté de coordination internationale était-elle également l’une de vos priorités lors de votre présidence ?
J. G. :
Tout à fait, le cancer est un sujet mondial qui nécessite une mobilisation internationale. Justin Godart l’a compris dès 1935 en créant l’Union internationale contre le cancer (UICC). Pendant ma présidence, j’ai eu à cœur de poursuivre son travail et la Ligue a pu intégrer le bureau de l’UICC en 2012, quatre ans avant que Paris obtienne l’organisation du congrès mondial contre le cancer. C’était une joie, pour moi, de rendre ainsi hommage à l’engagement de Justin Godart.

Le partage d’expérience entre les pays est précieux, notamment en matière de prévention. La richesse des approches ne peut que renforcer la lutte contre le cancer. De plus, depuis 2012, la Ligue travaille aux côtés de l’ECL (European Cancer Leagues) et ses autres membres pour faire avancer la lutte contre le cancer au niveau européen, notamment à travers des actions de plaidoyer, par exemple, sur l’accès aux médicaments.

Que souhaitez-vous au journal pour les prochaines années ?
J. G. :
Il est absolument fondamental que ce journal perdure, et je souhaite qu’il continue d’évoluer comme il a toujours su le faire. C’est un condensé d’informations diverses pour tous ceux qui sont, de près ou de loin, touchés par le cancer.